Sorties Mai 2018

Samedi 26/05/2018 : Le BRM 400 d’Ostende
Par Alain Darville

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Déjà le 4ème 400 de la saison. Neufchâteau, Anderlecht, Ostende et la flèche de Belgique. Moi qui n’aime pas souffrir sur un vélo, je ne sais pas pourquoi j’en fait autant. En plus, des t° caniculaires sont annoncées, comme l’année passée, où on avait roulé 100 km sous le soleil sans un seul ravito en eau. Cette fois-ci, ce n’est pas un jour ferrier, il y a un peu d’espoir de trouver qlq chose.

Nous partons groupé à  4h du matin, une trentaine de cyclos. Patrice et Serge sont présents. Patrice va rouler avec nous les 80 premiers kilomètres jusqu’à Le Doulieu, 1er contrôle. Le temps n’est pas terrible, brouillard, un peu de pluie, les vélos sont déjà sales. Patrice a joué au Monsieur Météo en nous racontant tout ce qui nous attendait : Pluie, vent à 60 km/h, orage, etc… Pendant ce temps, tout le monde reste ensemble, pourtant cela ne chôme pas, on tient les 28,5 de moyenne.

Comme la route est mouillée, elle est par endroits glissantes. Liesbeth tombe et glisse sans se faire trop mal. Ilse ne peut l’éviter et essaye de lui rouler dessus. Pas de dégât, elles repartent.

Ensuite, cela va commencer à monter. Ils ont du avoir de sacrés orages dans la région, avec toutes les coulées de boues que nous rencontrons, il faut de temps en temps faire du vtt ou rouler à gauche de la route. Maintenant les vélos sont pleins de boue. Patrice a disparu, on le reverra brièvement à Etaples.

Le 2ème contrôle est à Avesnes-le-Comte. Comme le café est à 50 m de la trace, Patrice nous dira : « le contrôle était hors trace, donc ça ne va pas, j’ai été chez le coiffeur ». Comme après + de 100 BRM, il ne prépare toujours pas ses parcours, effectivement… Les plus forts sont partis, notre groupe est un peu plus restreint.

Pour aller jusqu’au Touquet, cela roule un peu vite, mais le vent nous aide. Après 244 km, nous sommes toujours à 28,5 km/h.

Le Touquet, cette fois-ci, nous le visitons. L’année passée, le 400 était un peu court (390 km), maintenant nous faisons un fameux détour en plus.

Nous retrouvons Julien à la sortie du Le Touquet. Il a amené du ravito en eau et en nourriture. Le soleil est bien là, et la température est montée en flèche, + de 30°c sur le vélo.

Pour le ravito de Julien, c’est gentil de sa part, mais le contrôle suivant est à peine 4 km plus loin, à Etaples, km 244. Il est 14h. Pour y arriver, c’était un peu casse-cou, avec des pistes cyclables à la belge, qui s’arrêtent n’importe où, beaucoup de circulation, et le vent de face qui a fait son apparition. Les quelques échantillons que nous avons eus, nous font dire, qu’on va déguster pour revenir à Ostende.

Et effectivement le retour est laborieux, le vent est bien présent, peut-être pas à 60 km/h comme annoncé par Patrice. Une crevaison et le groupe est divisé en deux. Nous revenons sur le demi-groupe juste avant cette magnifique montée à 12% après Samer. Longue et pentue, tout ce que je n’aime pas. Nous attendons les derniers et ensuite nous faisons une pause non prévue à Bourthes dans le bar-tabac-café-boulangerie du village. Notre groupe se scinde définitivement en deux et nous continuons à six, dont Serge, Peter et Marcel.

Nous nous arrêtons à Wormhout pour faire un dernier ravito et remplir les bidons qui étaient dangereusement vides. Le reste du parcours se fait sur un tempo assez lent. Je fais de mon mieux pour aider, dès que ça dépasse les 25 km/h, seul Serge suit. Serge fait preuve de bonne volonté en faisant quelques relais.

Dernier arrêt à Nieuwpoort pour boire une ou des bières (cela dépend de qui !!) et finir à 22h30. Nous avons fait 404 km en 15h10 roulé (+- même temps que l’année passée mais avec 16 km en plus) (26,6 km/h) et au total 18h30.

Là-dessus, Serge qui nous sortait en boucle et dans toutes les langues qu’il était cuit depuis quelques centaines de kilomètres, donne enfin l’impression de l’être et va dormir dans sa voiture avant de retourner chez lui. Marcel va dormir à l’hôtel et retournera à vélo chez lui le lendemain (100 km).

C’est un beau parcours, mais avec un vent d’est, il est euphorique à l’aller, mortel au retour. A la mer, il n’y a rien à faire, rien ne vaut un vent du sud-ouest mais alors il pleut.

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Lundi 21/05/2018 : Le BRM 200 de Vlamertinge
Par Alain Darville

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C’est parfois intéressant de lire le compte-rendu de l’année dernière pour un même BRM. Visiblement avec le vent dans l’autre sens, un BRM n’est plus le même.

Déjà que le veau-bœuf-chien du premier contrôle avait disparu, sans doute aussi vieux que sa maitresse ou bien il n’a pas supporté la crème solaire de Patrice. Sa maitresse qui est passée maitre dans l’art de servir ses clients le plus lentement possible. Mais bon, le cachet s’est fait attendre, mais il est beau…

Au départ Patrice a fait venir un collègue de travail, Geert, qui va faire son 1er BRM. A voir sa silhouette effilée et son vélo high-tech, il n’est pas venu pour faire de la figuration.

Nous partons à 8h, vent dans le dos. Patrice est déjà parti un peu avant nous, avec sa cagoule (il y a 15c°) et son casque de cosmonaute. (« La cagoule, c’est parce que je suis allergique au casque », dit-il en oubliant ses deux sacs à dos de 10 kilo au 1er contrôle).

Serge est fidèle au poste. Il a fait le 300 avec Gabriel deux jours avant à une moyenne indécente (+de 28 km/h). Il est en pleine forme, pas un pet de fatigue, pas comme Patrice, le 2ème boulimique des BRM, qui me faisait m’endormir dans la voiture en baillant toutes les 15 sec.

Et je me retrouve devant, et j’y resterai pendant les 56 premiers km, faits en 1h50 à du 31 km/h, jusqu’au premier contrôle, à Nœux-les-Mines. Tout le monde a suivi derrière, même Patrice qui s’est accroché. Mais, 56 km à cette vitesse, c’est une débauche d’énergie un peu exagérée, et ensuite chaque côte sera montée à la vitesse de l’escargot.

Il est à peine 10 h quand nous repartons, mais ici le groupe soudé de la première étape vole en éclat. Les forts, dont Geert, sont partis dès que ça montait longtemps. Je continue avec Serge, et Patrice qui ne sera jamais loin.

Le parcours est beaucoup plus vallonné, mais avec le vent, ça passe. Frévent, 2ème contrôle, 99 km, il est 11h40, la moyenne reste de 29,4 km/h.

Et maintenant, il faut revenir. Le vent s’est renforcé et ça va monter sur les 40 km suivants. La moyenne en prend un coup (23,5 km/h sur les 40 km) surtout lors de cette fameuse montée à 12-15%. A 6 km/h, je me demandais si je n’irais pas plus vite à pied.

Il est 14 h quand nous arrivons à Lillers (148 km, 27,4 km/h). Mais entre-temps nous avons récupéré Rudi, qui est gigantesque. Encore plus grand, perché sur son vélo. Je comprends que le vent est un véritable handicap à cette hauteur. Il en manquait un pour faire les frères Dalton, mais en ligne, nous formions un beau spectacle : Rudi (2,08 m) suivi de moi (1,87 m) avec fermant la marche, Serge (1,65 m). Serge qui était dans un fauteuil en train de boire du petit lait. Dans l’autre sens, cela marchait moins bien, tout le monde prenait le vent. Le haut du casque de Serge arrivant au niveau du guidon de Rudi.

Cela roulait moins vite. Sur le plat, j’avais encore un peu d’énergie, mais dès que ça montait, c’était en mode sécurité.

Quand nous partons du 3ème contrôle, nous cédons notre place à Frank, Marcel et Cie, et… et… Patrice, qui est toujours là. Au moins je n’attendrai pas trop longtemps dans la voiture pour revenir.

La dernière partie est plate, mais le vent, qui est assez fort maintenant, est usant. Je suis content quand les 205 km sont finis. Il est 16h30, 27,4 km/h. Ce qui est 1 km/h plus vite que l’année passée, avec le vent qui poussait pour revenir.

Le groupe de Frank arrive vers 17h. Frank me rassure en me disant que Patrice avait suivi jusqu’aux 10 deniers km. Effectivement, Patrice arrivera un peu après.

C’était un beau parcours sans trop de circulation automobile, et les routes françaises restent toujours meilleurs que nos routes belges, même si cela se dégrade ici et là.

Les premiers sont arrivés plus de 50 min avant nous. Le collègue de Patrice devant être avec eux. Et, je n’ai plus mal au genou… Donc, le suivant ce sera le 400 d’Ostende (encore un 400 !, le dernier de l’année pour moi), un peu moins vite…

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Samedi 19/05/2018 : Le BRM 300 de Bellem
Par Patrice Martin

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Lors du 400 km d’Anderlecht, j’ai demandé à Arlindo (organisateur du 300 de Bellem) « Comment aller à Bellem si tôt ? ». Pas facile, en effet. J’ai donc décidé d’aller la veille à Gent (auberge de jeunesse) et de rouler les quelques 20 km de Gent à Bellem le matin. (de 5 à 6h).

Le vendredi je me suis rendu à Gent, à l’auberge de jeunesse rue St Wido, je dépose mes affaires, prends mon petit déjeuner « à emporter » et je pars faire quelques courses, ravitaillement pour le lendemain. Je mange et vais ensuite me promener autour de l’auberge.

Gent est une jolie ville qui mérite une visite plus longue. Au retour, je mange encore un paquet de frites chez « puntzakje » mais je prends un « bakske » frieten. Je rentre à l’auberge, prépare tout pour le lendemain matin et je suis dans mon lit vers 21h. La chambre est pleine (5 personnes), 3 rentreront vers 23h50 mais sans faire trop de bruit, ils n’allumeront pas les lampes principales, comme cela arrive parfois avec des personnes peu soucieuses des autres, mais utiliseront de petites lampes (GSM?). Un grand merci à ces personnes.

Samedi à 4h10 c’est mon GSM qui sonne et, à mon tour, de me préparer le plus en silence possible et en utilisant, moi aussi, une petite lampe : mettre les draps utilisés dans la taie d’oreiller, déjeuner, s’habiller … et ne rien oublier dans la chambre, puis descendre prendre mon vélo qu’on a bien voulu que je « gare » dans le restaurant car, à cette heure matinale, le parking vélo n’était pas accessible. Comme prévu je quitte l’auberge vers 5 h et il ne fait pas chaud, je décide de mettre ma protection « anti-pluie » comme coupe vent. Il y a environ 20 km de Gent à Bellem et je suis la trace que j’ai préparée pour l’occasion. Elle me donnera toute satisfaction, pas de mauvaises surprises. La météo prévoit du soleil plus tard dans la journée. On ne le verra jamais et, de toute la journée, je ne me débarrasserai d’aucun vêtement. Les randonneurs habituels sont présents, je vois Kristof Allegaert (vu sur les photos du 300 de Tournai), Serge, notre lecteur assidu, est présent et aussi Gabriel. Gabriel a pu se libérer car son épouse, qui attend un « double » heureux événement, va passer la journée avec une amie.

Un premier groupe se lance, et Serge (inquiet? Ou sur des charbons ardents) signale, un trémolo dans la voix, « Gabriel … le groupe est déjà parti … ». Serge et Gabriel pourchasseront probablement ce premier groupe car, le temps d’aller chercher mon vélo à 20 mètres, ils ont disparu. Je pars donc seul, comme d’habitude. « J’suis une bande de randonneurs à moi tout seul, je m’fends la gueule » (Renaud).

Pendant tout un temps je ne vois personne sauf après une bonne dizaine de kilomètres où je vois un vélo devant moi. Je l’avais vu au départ, il roule donc notre brevet, je le dépasse et lui fais un petit signe de la main. Avant le premier contrôle (Breskens) l’un ou l’autre petit groupe me dépassera (Marcel et Allegaert).

A Breskens, c’est le rassemblement général, il y avait environ 42 km, partis de Bellem vers 6h et le premier « Ferry » est prévu à 8h18, donc, sauf problème, tout le monde devrait y arriver. Nous prendrons tous ce ferry … bien que les files aux appareils automatiques pour acheter nos tickets ne nous mettent en retard.

Le ferry fera demi-tour après le départ et puis une petite pirouette pour passer derrière un porte-conteneurs (voir photo d’Antonio – merci pour tes photos Antonio) car dans le maritime c’est la loi du plus fort … enfin du plus lourd qui prévaut. Il est vrai qu’on ne « freine » pas aussi facilement un navire et, donc, qu’un ferry doit « céder le passage » … pour sa sécurité.

Le ferry servira à se ravitailler et à vider les vessies. Sortis du ferry, nous poursuivrons notre route dans différents groupes, je resterai, ici et là, avec l’un ou l’autre groupe. Kristof criera dans mon dos pour signaler le passage de son train … lui, étant la locomotive. Il tire 7, 8 ou 9 wagons … pas eu le temps de compter.

Nous roulons contre le vent mais, heureusement, il n’est pas trop fort, car, sur les digues, en « presque » pleine mer, sans aucune protection, cela peut s’avérer « mortel », il n’en sera rien, nous devrons effectuer une effort « normal ».

Je roulerai souvent seul et, pour compenser, je réduirai les arrêts au maximum pour ne pas terminer trop tard … de plus je me dois d’arriver assez tôt pour pouvoir prendre le train à Gent et donc rouler de Bellem à Gent (environ 20 km donc une heure … si je ne suis pas trop fatigué). Comme la distance entre 2 contrôle est parfois assez longue (83 km), je devrais m’arrêter en route pour manger et, ainsi, éliminer le garde-manger que je porte sur mon dos depuis le départ. D’habitude on dit que les « Hollandais » transportent toute leur nourriture quand ils vont en vacances quelque part … ici, c’était moi, le Belge, qui faisait son « Hollandais » au Pays-bas …. Vengeance ? Aux différents contrôles ou lors de mes arrêts en route, je verrai l’un ou l’autre groupe. Le train Allegaert se réduira par la suite à Kristof et deux femmes (deux triathloniennes?) ce qui me fera dire à Bernard Stouffe : « c’est pas à moi que cela arriverait cela : deux femmes qui me courent après ! ! ! ». Ce qui le fera rire.

A Anvers, je ne m’attarde pas et je repars avec un groupe : Louis Devos, Bernard Stouffe, Bart Verhoeven, deux autres randonneurs et une randonneuse. Exceptionnellement, je resterai avec ce groupe entre Anvers et ‘t Sas Van Gent, environ 50 km … Alain dirait … tu vois quand tu VEUX … oui et non, c’est pas quand je VEUX mais comme le trajet était plat, … j’ai PU rester avec le groupe. S’il y avait eu ne serait-ce qu’un pont d’autoroute au début du trajet et je me serais probablement retrouvé seul. Je les remercie de m’avoir permis de les accompagner. Au dernier contrôle, je leur ai « faussé » compagnie car je désirais terminer le plus tôt possible … mais finalement, je suis arrivé à peine 10 minutes avant eux et je n’ai pu avoir que le dernier train … qui, vexation universelle, prendra 30 minutes de retard dès le départ. L’avant-dernier train n’ayant, lui, pas de retard qui aurait pu me ramener plus tôt à Bruxelles. Re-vexation universelle.

Joli brevet, agréable, il n’a pas fait chaud mais pas non plus de mauvais temps, et le vent a été « raisonnable ».

 

 



Vendredi-Samedi 11-12/05/2018 : Le BRM 400 d’Anderlecht (vu du groupe lent)

Par Patrice Martin

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Le lendemain du BRM 200 D’Oosteeklo, c’est déjà reparti pour le 400 d’Aurore Cyclo.  Il a fallu que je me prépare un vélo avec dynamo dans le moyeu et une lampe digne de ce nom.  Il n’y a que deux plateaux et pour moi ce n’est peut-être pas assez.

Je me rends au départ avec mon sac habituel et un autre sac habituel avec quelques vêtements et de la nourriture pour les 24 h qui suivent.

J’entendrai aussi le commentaire de Pierre-Yves : le dénivelé est surtout concentré autour de Charleville-Mézières …  mouais ! ! !

A 18h30 le groupe démarre et je suis le groupe jusqu’au travaux de l’autre côté de la gare de Ruisbroek, on y était déjà passé il y a peu mais cette fois, je remarque qu’il n’y a même plus de trottoirs.  Les autres y vont au milieu des travaux dans les cailloux et gravillons … je n’y vais pas et prend à gauche (seule possibilité) au GPS j’essaie de rejoindre la trace un peu plus loin.  Je n’assisterai donc pas à la chute d’Alain (sans gravité) dans les travaux.  Mon trajet étant un peu plus long, je verrai à 50 mètres devant moi, le groupe passer et je les suivrai à cette distance jusqu’au pied de la première montée … et oui Pierre-Yves, comme dans la publicité « bordeau chesnel » nous n’avons pas la même conception des montées et du dénivelé.  Je me retrouve donc seul (comme d’hab) mais cela ne me dérange pas.

Après quelques kilomètres un cyclo me croise et me fait signe, je n’y prends pas trop garde, est-ce un cyclo sympa qui salue ou est-ce un des nôtres qui a perdu quelque chose ou qui va rejoindre un ami qui se serait arrêté ?  Je ne sais pas. Je poursuis ma route, comme dit Alain, il fait beau, il y a du soleil et tout va bien.  Si ce n’est que pour moi, il y a bien des montées ici et là. Petit à petit, le soir tombe et la température aussi.

Aux environs du kilomètre  ( ?) (j’ai démarré mon compteur à la maison … mais ne l’ai remis à zéro qu’après le départ … je ne saurai jamais exactement à quel kilomètre je suis), sur un pont au-dessus de l’autoroute, je m’arrête pour m’habiller en configuration soir (un long pantalon, un coupe-vent randonneur, des gants longs et le gilet fluo. Pourquoi sur le pont ? pour profiter de l’éclairage de l’autoroute). A ce moment, un vélo s’arrête et le cyclo me dit qu’il roule le 400.  Je m’étonne car je croyais être le dernier.  Il me dit qu’il avait garé sa voiture sur le parking du Décathlon mais qu’on lui a conseillé de mettre sa voiture ailleurs et qu’en changeant sa voiture, il a remis son vélo dans la voiture en retirant les gourdes … et a oublié de les remettre sur le vélo.

Comment je raconte n’importe quoi ! ! ! Regardez en annexe, la preuve (photo que j’ai renommée ta-pas-de-gourdes : sans gourde). Lui aussi se met en configuration nuit. Il me demande s’il peut rouler avec moi (cela me fait toujours rire intérieurement, malgré tous les écrits d’Alain … on se sait toujours pas qu’un pont d’autoroute est un col pour moi) j’avertis le cyclo que je ne sais pas monter et qu’il ne doit pas m’attendre sinon il risque de rater son brevet.

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Nous repartons mais, je ne sais si cela a aussi été votre impression, la température est tombée assez vite et assez bas (j’avais lu 6 degrés), bref nous sommes restés une dizaine de kilomètres ensemble et puis, devinez, lors d’une montée, il s’est éloigné et moi je me suis arrêté.  Et j’en ai remis une couche car, comme Alain dit, j’avais de plus en plus froid surtout dans les descentes : chaussettes, une veste coupe-vent gore-tex, un autre bonnet (sous-casque), j’ai bu et je me suis remis en route.  Je ne reverrai plus mon compagnon cyclo.

Les contrôles étant éloignés, finalement je m’arrêterai souvent hors contrôle pour boire et manger.  J’arrive à Dinant et sa citadelle éclairée qu’on voit de loin.  J’ai bien été tenté de m’arrêter et de me ravitailler dans l’établissement sur la gauche avant le pont (voir photo d’Alain) mais, seul, je n’ai osé car il y avait un groupe de fêtards en face et je craignais de retrouver mon vélo dans l’eau … par amusement.

De l’autre côté du pont il n’y avait pas grand-chose d’ouvert mais bien un kebap, cahet, une boîte de minute maid et 2 bouteilles d’eau.  J’ai mangé, bu, complété mes gourdes et je suis reparti Direction Charleville-Mézières dans la nuit froide et noire. Comme le dit Alain, pour les vêtements j’étais, moi aussi « juste ». Ma seule réserve un coupe-vent randonneur (qui ne m’aurait pas été d’une grande utilité si la température avait encore diminué).

A Charleville-Mézières, je me retrouve devant (ou derrière, allez savoir) le musée mais aucune indication de jours ou d’heures d’ouverture.  Des personnes, déjà observées par le groupe d’Alain, sortent de chez elles ( ?) me voient et me disent « vous êtes avec les autres » et me signalent que l’entrée se trouve  de l’autre côté, je le vois aussi sur la trace qui contourne le bâtiment et un petit drapeau.   Je fais des photos de l’endroit (à moins que ce soit l’envers ?) et même un selfie avec ma sale tête (je n’en ai pas d’autre).  Je me rends de l’autre côté mais là non plus je ne vois aucune indication.  Seulement deux grands pieds dorés ou jaune.  Je retourne sur la place et suis la trace de retour.

Il est 5h50 et en une dizaine de minutes le jour s’est levé, plus besoin de lampe ni de lampe de casque pour lire le gps et le compteur (approximatif). En route donc vers Chimay … et quelle route, et on monte et on descend pour remonter de plus belle … D’accord Pierre-Yves je vois ce qui te dérange et je suis d’accord avec toi mais en ce qui me concerne, bien avant cela j’ai rencontré pas mal d’autres « contrariétés ascensionnelles ». Pour la première fois, afin de ne pas mourir de soif, j’ai rempli mes gourdes dans le cimetière du village avant Taillette (Alain a fait la recherche, selon lui Rocroi, je lui fais confiance).

J’ai poursuivi ma route et j’arrive à Chimay, sur la place je croyais qu’un café était ouvert, je croyais que c’était quelqu’un qui fumait à l’extérieur mais il attendait qu’une boutique « proximus » ouvre.  J’ai mangé, noté le 1732 de la (façade ou arrière du bâtiment ?) et j’ai poursuivi ma route.  A plusieurs reprises j’ai pensé qu’on allait porter plainte contre ce brevet car passer par Chimay quand tout est fermé c’est pas humain (n’est-ce pas Jan R. ?).

Après toutes ces montées j’ai pu apprécier le long morceau de ravel malgré les barrières pour empêcher les cyclistes de traverser trop rapidement les routes.

Peu avant le contrôle chez Georget, à Bray, je m’arrête dans un café et bois 3 menthes à l’eau (faut-il un s à menthe car c’est de la menthe et pas des menthes ? si un linguiste lit, qu’il nous envoie la réponse) et je mange les tartines qui me restent.

En route vers Maisières …à environ 300 mètres des établissements Georget j’entends un bruit bizarre à ma roue avant.  Je m’arrête et « horreur », un rayon se balance librement, je le remets dans le trou de la jante et poursuis ma route lentement sachant qu’un magasin de vélo n’est pas loin.  Je traverse, à pieds la quatre bandes pour entrer directement dans le magasin. Monsieur Georget met son cachet et je lui explique mon problème, je lui dis que je peux réparer moi-même (étudiant réparateur vélo), sachant dans quel état de fatigue nous nous trouvons, il me propose de faire le travail mais je lui dis que je dois faire des exercices, il me dirige vers son atelier et je me mets au travail : Dégonfler le pneu, enlever le pneu, la chambre à air et le fond de jante, récupérer les deux nipples (car ce n’était pas un mais bien deux rayons qui s’étaient « libérés » – je m’étonne que sur une roue a 20 rayons, « l’absence » de 2 rayons ne m’ait pas alerté plus que cela).  Ensuite remettre les deux rayons, les resserrer et centrer la roue, j’ai demandé à monsieur Georget de vérifier et après quelques petites corrections j’ai tout remonté, fond de jante, pneu et chambre à air, regonfler la roue et la remonter sur le vélo.  Je ne sais si j’ai noté l’heure sur la carte et je n’ai regardé l’heure qu’après avoir quitté l’établissement de monsieur Georget en direction de Bruxelles.

Sur la chaussée Brunehaut, oui Pierre-Yves, il y a des montées, oui pour moi ce sont des montées.  Il y avait aussi une course ( ?) cycliste et, malgré les plus de 350 km dans les jambes, je me suis surpris à monter à 40 km/h avec un petit peloton.  Ils ont continué à du 45 / 50 …  là je n’ai pas suivi. En arrivant vers la fin j’ai regardé l’heure qu’il était pour essayer de terminer ce 400 en moins de 24h. Et j’ai accéléré sur la fin.  J’y suis parvenu mais si on m’avait demandé au kilomètre 100 … (sans même avoir encore vu l’après Charleville-Mézières) je n’y aurais pas cru.

Patrice  « Maître queue » de peloton.


 

Vendredi-Samedi 11-12/05/2018 : Le BRM 400 d’Anderlecht
Par Alain Darville

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24 partants (avec Pierre-Yves qui a fait la reconnaissance, tout seul, une semaine auparavant), ce n’est pas mal pour un 400, sachant qu’en même temps Tournai organise un 300.

Merci à tous ceux qui sont venu faire ce 400 nocturne.

Pour moi, ce sera déjà le 3ème (de nuit), avec la flèche de Belgique et celui de Neufchâteau. Cela commence à faire beaucoup (en plus de mes demi-nuits pour le travail). Je suis toujours aussi content de mon éclairage avant, cela fait une immense différence quand on voit clair devant soi, surtout en descente.

Pierre-Yves est aux inscriptions, André étant toujours indisponible pour cause de maladie.

Nous avons la visite de trois français du club de Lille, les Cyclanthropes, David, Johan et Dominique.

Les Cyclanthropes est un club où nous avions été faire un BRM 200 en 2006, et nous étions à l’époque une dizaine du club à y être aller. Le BRM avait été marqué par une chute et une série de crevaisons à répétition, et ce qui m’avait impressionné, c’était le géant de leur club, qui regonflait chaque fois nos pneus jusqu’au moment où une partie de sa pompe était partie telle une fusée de l’autre côté de la route, bons moments tout ça…

Bon en parlant de chute, il n’a pas fallu longtemps pour que les travaux de Drogenbos m’envoient par terre. Ma roue avant s’est bloquée, pas grand-chose à faire, mais sans bobo.

Le groupe est parti à 18h30 précise, il fait chaud (21°c), pas de vent, le soleil est présent, conditions idéales pour faire un petit 400. Enfin petit 400, les parcours signés André ne sont pas les plus faciles : 3200 m de dénivelé au programme. Pierre-Yves au départ : « Vous verrez, tout le dénivelé est concentré autour de Charleville-Mézières ». On a vu, perso, je n’ai sans doute pas la même conception du dénivelé que Pierre-Yves, pour moi, ça monte tout le temps, sauf la partie le long de la Meuse (et encore, si on veut chicaner, comme on remonte le fleuve, on gagne 30 m sur 80 km).

Dans le groupe, qui va rester assez homogène pendant 300 km, nous retrouvons, en plus des français, Bruno, Serge, Marc, Daniel, Marcel, Wim, Filip, Bart, Yohan et Jean-Marc (et peut-être un ou deux que j’ai oublié, désolé…).

Patrice va rouler en solitaire, derrière nous. Patrice et Serge ont fait le 200 d’Oosteeklo un jour avant. Pour Patrice, je ne sais pas, mais pour Serge, je n’ai pas vu un pet de fatigue sur tout le 400. Ils deviennent tous les deux des boulimiques des BRM. Et c’est Serge qui peut reprendre le titre de Lapin Duracell.

Le rythme est assez rapide, sous l’impulsion des Cyclanthropes, mais tout le monde suit sans problème, au fil des petites montées et des toutes petites descentes.

Mais il commence à faire noir, nous nous équipons pour la nuit, nuit qui sera un peu plus fraîche que prévu, et me concernant, j’étais un peu limite, question vêtement, mais en roulant cela allait, c’étaient les arrêts qui étaient un peu frigorifiants. Nous perdons les Cyclanthropes.

Dans la longue côte de Fosses-la-Ville et après Saint-Gérard, nous voyons au loin une ambulance. En passant, par la porte ouverte, nous apercevons un cycliste assis. Nous nous arrêtons, mais cette route est vraiment dangereuse la nuit, il y a trop de circulation et les voitures roulent trop vite. Nous continuons, plus loin nous mettre en sécurité, Bruno et Marcel allant aux nouvelles. Il s’agissait bien d’un cycliste faisant notre BRM qui a été touché par une voiture. La voiture est partie mais des témoins ont pris sa plaque et ont appelé une ambulance. Le cyclo n’a pas trop de bobo, mais les ambulanciers voulaient l’emmener à l’hôpital pour faire des examens. D’après Marcel, c’est un polonais (par après nous saurons que c’était Kamil Kloc, un nouveau venu dans le monde des BRMs), habitant la même ville que lui, qui préparait une course, le tour de Pologne. Vu l’avance qu’il avait sur nous, il devait rouler vraiment très vite.

A Dinant, il est 23h15, 113 km, tout le monde se retrouve dans un night shop, nous sommes devant la citadelle et la Meuse, le pont et les saxos géants n’étant pas du tout mis en valeur avec un éclairage un peu blafard. Ravito pour la nuit.

Et nous repartons, le long de la Meuse, sans doute la plus belle partie du parcours, mais personne ne verra rien. Rouler la nuit, certains aiment, d’autres, comme moi, n’en voient pas trop l’intérêt.

C’est enfin plat, le prends la tête du groupe et on y va, un petit 30 km/h. J’ai parfois la visite de Bruno, Johan, Filip ou Jean-Marc, mais lorsque Christophe, qui nous rejoint de temps en temps, se met devant, je le suis à 35 km/h et plus personne dans la roue. Je laisse partir Christophe et j’attends les autres.

Avant d’arriver à Charleville, cela commence à monter, mais pour moi, cela va toujours, la plupart des montées peuvent se faire sur le grand plateau.

Nous arrivons à Charleville-Mézière sur la Place Ducale face au Musée des Ardennes. Il est 3h30, km 206. Nous rencontrons des autochtones un peu imbibés. Comme rien n’est ouvert, André et Pierre-Yves ont prévu une question : « Quel est je jour de fermeture du Musée de l’Ardennes, Place Ducale ?». Rien n’est marqué sur ce musée. Comme tout le monde avait regardé sur Internet avant de partir ce n’était pas trop grave (c’est Lundi), sauf pour le Sieur Patrice qui dira : « Sur ma carte il n’y a rien (si ce n’est la mention photos et j’aurais pu ajouter trace gps roulée) car je n’ai trouvé aucun panneau indiquant quoi que ce soit concernant les heures d’ouvertures … et encore moins de fermeture du musée des Ardennes. Pendant que je cherchais, en vain (mais assoiffé) ce panneau, deux voisins sortent de chez eux et l’un rigole en disant « vous êtes avec les autres ? » (Probablement ceux qui sont passés bien avant moi). Les voisins me signalent qu’il faut faire le tour et que l’entrée principale se trouve de l’autre côté et là, même topo, aucune plaque ou mention d’heures ou quoi que ce soit. »

Les voisins nous les avons rencontrés pendant que nous prenions le soleil sur la terrasse d’un café. Mais le soleil est un peu froid ce printemps (7°C). Déjà à 3h30, ils n’étaient pas mal, question alcool, alors à 5h50…

Ensuite la partie compliquée a commencé. Après Charleville, ça monte, ça monte et ça monte. Le grand plateau est à jeter, il ne me reste plus qu’à m’accrocher. Les feux rouges des autres, je les verrai souvent de loin, j’essaye de revenir dans les rares descentes ou faux plats montants. Nous allons passer de 130 m à 400 m. Nous allons avoir la température minimale en fin de nuit (5°c).

Nous sommes à Chimay à 6h20, km 258. Chimay est encore une ville morte, les boulangeries se cachent quelque part. A l’avenir, il faudra regarder à l’avance où elles se trouvent pour ne pas tourner en rond à leur recherche. Comme il n’y a rien, une 2ème question nous était destinée : « Quelle est la date inscrite sur la Collégiale Saints Pierre et Paul ?». Ici, la date est assez visible : 1732.

Notre groupe commence tout doucement à se lézarder, mais globalement, il tient. En fait nous allons faire un regroupement général, le temps de faire le ravel jusque Thuin. Même les français sont revenus faire le tempo en tête du groupe. Bon faire le ravel en groupe, c’est un peu emmerdant : A chaque portique, c’est l’embouteillage, et la relance pour revenir, et le cinéma recommence, encore et encore… A Thuin, le groupe explose, Marcel et son sous-groupe continuent sans hésiter, les français partent à la recherche d’un café, et nous, on ne sait pas trop bien, surtout que Bruno et Marc ont disparu (en fait Marc a crevé). Nous continuons à quatre (Jean-Marc, Johan, Serge et moi). Nous redépassons le groupe de Marcel à l’arrêt qui se remet en configuration jour.

Sur le ravel jusque Estinnes, nous perdons Jean-Marc, parce que Johan et moi, nous avons un peu été plus vite que raisonnable (45 km/h), Johan sur une jambe, moi il m’en fallait deux. Serge suivait en sifflotant.

Mais le ventre et les bidons sont vides. La première ville où on peut se ravitailler est Maurage. Nous nous arrêtons devant une boulangerie. Nous récupérons Jean-Marc qui arrivait avec le groupe de Marcel (avec Filip et Daniel, …). Nous nous remettons en configuration jour. La t° va remonter jusque 28°c. Il faut la santé en Belgique…

Serge a sorti un nouveau maillot japonais de sa collection.

Le 4ème contrôle n’est pas loin. C’est un magasin de vélo, dont le propriétaire est un copain d’André. Nous sommes à Maisières, il est 10h25, km 342. Pas facile d’arrivé dans ce magasin, la circulation est intense sur une voie 2×2 bandes. Cette fois, nous perdons Jean-Marc qui a un besoin urgent et qui part à la recherche d’un café ouvert.

Nous continuons à trois, vent dans le dos, c’est plus facile. La route toute droite (sur la carte), entre Maisières et Enghien est avalée sans problème. Ensuite le vent du sud-est nous gène un peu (nous roulons vers l’est), mais c’est avec le canal que nous finissons, toujours à + de 30 km/h.

Nous arrivons à Anderlecht à 12h40, les 399 km en 24,7 km/h et un dénivelé de 3200 m. 18h10 au total. Il était temps que ça finisse, le moindre faux-plat devenant une torture. Les autres arriveront un peu après, Jean-Marc termine cette fois avec Bruno et Marc.

Patrice est arrivé un peu après (18h10) avec une première pour lui : « Pour la première fois, je suis allé remplir mes gourdes dans un cimetière (Rocroi) ».

Parcours pas facile du tout, mais on s’en doutait, heureusement la météo était favorable. Juste dommage que la plus belle partie ait été faite de nuit…

Lien vers Strava

BAILLIEUL Yohan 18:50
BARDEL David 18:50
COLET Christophe 16:45
DARVILLE Alain 18:10
DE MUNCK Ivan Ab
DE NIJS Daniël 18:30
DESTREBECQ Yohan 18:10
ESTREBEL Bruno 18:28
FARCY Dominique 18:50
FIEREMANS Marcel 18:30
FIEREMANS Filip 18:30
JULEMONT Jean-Louis 20:45
KALISZ Serge 18:10
KAMIL Kloc Ab
LEMAIRE Tino 20:43
MARTIN Patrice 23:40
NICAISE Marc 18:30
RIGOLE Wim 19:10
RIGOLLE Jan 20:20
ROSOUX Pierre-Yves 19:00
SCHNITZLER Bernard 21:30
VAN DAELE Bart 18:25
VAN DAMME Arlindo 20:20
ZIANNE Jean-Marc 18:30

 

Jeudi 10/05/2018 : Le BRM 200 d’Oosteeklo
Par Patrice Martin

Lien vers les photos de Myriam Standaert & Yvan Bernaerdt

Lien vers les photos d’Antonio

Un Brm à Oosteeklo, d’accord mais comment y aller … en vélo, et bien non, je suis parfois (souvent) fainéant. En train alors, jusqu’à Gent-St-Pieters cela va mais Oosteeklo ? Je contacte donc Stijn Bernaerdt, l’organisateur, et lui demande si je peux prendre le BRM « en route », en effet, la trace passe par Gent. J’envoie un mail et lui demande s’il est d’accord sur cette façon de procéder et, bien gentiment, il accepte. Je prépare donc tout ce qu’il faut : billet de train pour moi et pour le vélo, le trajet de la gare vers la trace que je vais rejoindre près de la « faculty of bioscience engineering » comme cela, à la fin je quitterai la trace pour retourner à la gare au même endroit sans « skipper » toute la partie roulée dans Gent. Je rendrai ma carte à Stijn au café du « départ – arrivée » et quand j’aurai rejoint la gare de Gent, je lui enverrai mon temps final réel pour remplir la carte de BRM. Ainsi dit, ainsi programmé.

Je prends le train de 6h52 à la gare de Bruxelles-Nord … qui prend déjà 5 minutes de retard … au midi on a déjà 7 minutes de retard … mais le conducteur fera son possible pour réduire ce retard. Arrivée prévue à 7h33 mais il y a encore un retard 7h37 (?), je sors de la gare à 7h40, c’est le temps que je noterai pour le début du BRM, même si la trace ne passe pas par la gare. Je rejoins la trace et je commence mon parcours … contre la montre et contre moi-même, seul (comme souvent) en écoutant que mon corps. J’arrive au premier contrôle … on croit que je suis premier, je précise que je ne viens que de Gent et que je ne suis pas du tout premier. Je mange un peu, bois un café et je repars vers la partie, la portion la plus dure du BRM, quelques montées et en point d’orgue, pour les fines bouches, le final, la montée en haut du Mont-St-Aubert. Je signale pour les connaisseurs qu’on y va par la route « normale » (panneau indiquant une montée de 10%) car il y a aussi la montée via la rue de la Folie qui porte bien son nom vu le dénivelé encore plus « fou » que les 10% de la route « normale ». Finalement j’ai pu monter toutes les difficultés sans trop souffrir (sur mon vélo B-TWIN à vitesses commandées électriquement Shimano Ultegra Di2 52-36 et 11-28). Je n’ai vraiment « sukkelé » que dans la montée du mont St-Aubert. Dans ma tête je me demandais quand les plus rapides allaient me rattraper. Finalement, et la logique est respectée, ils m’ont rejoint juste après mon ascension du Mont-St-Aubert, en effet, les rapides (dont Alain qui n’est pas présent sur ce 200) me prennent une heure sur 100 km, sans trop de problème, si j’ai un coup de pompe … c’est encore plus.

Stijn, l’organisateur était au Mont-St-Aubert, non pas pour un contrôle secret mais parce que l’établissement prévu était en travaux et il était donc venu avec son cachet (tampon en France), des cocas et des bouteilles d’eau. Les rapides sont très vite repartis, moi, j’ai mangé, bu, un autre groupe de rapides est arrivé et je suis reparti avant ce second groupe. Dans la descente du Mont, J’ai vu Serge, un de nos lecteurs assidus, qui m’a salué, je ne l’ai plus revu par la suite, j’espère qu’il n’a pas jeté son vélo en bas du Mont en voyant que j’étais devant … Serge, va vite récupérer ton vélo, j’avais, environ, 25 km d’avance. Non, je ne suis pas devenu un surhomme … quoi que j’aie mangé des tartines dont la farine contenait des graines de pavot … ceci expliquerait-il cela ? Je crains de devoir passer un test de la « food and drugs administration » qui me confondrait. J’ai donc poursuivi ma route pour la troisième partie, maintenant, ici et là, le vent me pousse et finalement, j’arrive au troisième contrôle sans être dépassé. J’en suis le premier surpris. Cela est probablement dû aux longues pauses que les plus rapides peuvent se permettre et au fait que Serge a peut-être voulu trucider son vélo de désespoir. Mais je suis là depuis, à peine 5 minutes que le second groupe de rapides, que j’ai vu arriver au Mont-St-Aubert, me rejoint. Je ne m’attarde pas, car si, comme eux, j’entame la quatrième partie de ce BRM, en ce qui me concerne, il y aura une cinquième partie pour rejoindre Gent et sa gare de St-Pieters. La serveuse était un peu décontenancée par les commandes du style : un café et un coca, deux cocas, un ice-tea et un coca, trois cocas … pour 5 personnes elles se retrouve avec plus de 10 boissons … et oui, le randonneur, surtout rapide, cela consomme beaucoup, le commerce ne s’en plaint pas. Dans la dernière partie, pour eux, ce groupe de rapides ne me dépasse qu’après 40 km … j’estime avoir bien résisté. D’autant plus que, c’est pas du jeu, ils roulent en groupe et moi je suis seul. J’arrive au « départ – arrivée » à 16h10 … mais je dois encore parcourir les 25 premiers (derniers pour moi) kilomètres. A nouveau un contre la montre, à l’écoute de mon corps. J’aurai un peu plus souvent le vent contraire mais il est supportable et parfois un rideau d’arbres ou des bâtiments m’en protégeront. J’arrive finalement à 17h29 à la gare de Gent-St-Pieters, j’arrondirai à 17h30, les calculs en seront facilités. J’ai donc parcouru ce brevet entre 7h40 et 17h30, donc 9h50 pour un peu plus de 200 km. Un bon échauffement pour le prochain 400 nocturne d’Aurore-Cyclo.

@ Serge,

En attendant d’aller récupérer ton vélo à l’endroit où tu l’as jeté, je veux bien t’en prêter un des miens.   ;o)))))

 


 

Samedi 05/05/2018 : Le BRM 300 de la Louvière (version alternative)
Par Patrice Martin

J’ai fait illusion jusqu’au premier contrôle, parti avant le groupe Marcel Fieremans, ils m’ont rattrapé à environ 40 km (si je ne me trompe) et je suis resté avec eux jusqu’au premier contrôle (roulé j’étais à environ 24,7 km/h, je le mentionne … car cela n’a pas duré).  Je suis reparti avant eux  et ils m’ont rattrapé au pied du Kluisbergen … je ne les ai plus revus si ce n’est en arrivant à Ieper et ils sont partis 5 minutes après mon arrivée.

Entre Ellezelles et Ieper, je me suis égaré  … on devait aller rouler le long d’une grand route 4 bandes … que j’ai pris pour une entrée d’autoroute … je me suis dit … pas pour nous … et juste à côté (20 mètres ?) une autre route que j’ai suivi, pendant plusieurs centaines de mètres. Cette route était proche (sur un petit écran de gps = sur) de la trace mais après 500 / 600 mètres on commençait à s’éloigner de celle-ci … merde …  Erreur de parcours mais j’ai – un peu – préservé ma santé car j’ai utilisé les petites routes vers le centre de Roeselare bien calmes et sans toute cette pollution qu’on a bouffé en quantité industrielle ce samedi.

Sans traces, il m’a fallu m’arrêter plusieurs fois pour observer où j’étais et où je pouvais rejoindre la trace que j’avais quittée.   … A corriger car j’ai tourné ici et là, mais je tiens à la disposition mon « égarement » bien moins pollué que ce que la trace m’aurait fait subir.

A Ieper, le groupe Marcel Fieremans et Louis Devos part et Marc Dejans arrive, il était avec le groupe Antonio, André (Dobbelaere), Bernard Peguin, … mais il s’est éloigné du groupe et est donc en avance sur eux.  Nous nous ravitaillons et il me demande s’il peut rouler avec moi,  pas de problème pour moi  … et c’est plutôt lui qui va rouler avec moi car il va m’attendre en haut de chaque côte … même s’il n’y en a plus trop dans la seconde partie.

Nous partons D’Ieper vers Pont-à-Marq, nous allons rouler sur trop de grandes routes et après une petite erreur de navigation à un rond-point, nous sortons d’un embouteillage pour rejoindre Pont-à-Marq, Marc me dira, qu’on respire là du « plomb pur » … C’était assez grave.

Nous arrivons à Pont-à-Marq.  Pour aller à Blaton,  … dans ma tête 70 km, selon la feuille de route … mais combien de kilomètres ai-je parcourus ?  Je me suis égaré (avant Ieper)  et, si j’ai pu rouler sur les trottoirs pour le premier chantier rencontré, le second me paraissant infranchissable (sans dommage pour le vélo) j’ai dû chercher une autre route  … donc par rapport à la trace où en suis-je en kilomètres ?  De plus, je n’ai pas été assez critique … Selon la feuille Blaton 288 km et La Louvière 306 … Blaton à 12 + 6 km (18) de La Louvière ?  Bizarre.

Et en effet, arrivé à Blaton après un petit détour autour d’un « dock » dont j’avais vu le dessin à la table d’inscription.  Marc va m’être d’une grande aide à cet endroit (et pas que là) … il y a 20 km de moins au café La Volette à Blaton / Bernissart.  Content d’être à Blaton mais il y a bien plus que 18 km à parcourir encore.  Un bon 40 … voir plus.  Il va falloir me bouger pour arriver avant l’heure du dernier train 22h35 à La Louvière.

Marc et moi allons ici et là nous aider l’un l’autre et décider de prendre une voie alternative … quand le ravel est trop « tappe-cul » j’ai proposé de prendre une route alternative  … avec peu de circulation, nous utiliserons aussi une route en réfection ou toute une partie était déjà terminée et nous nous sommes improvisés « testeurs cyclistes » de cette portion de route.

Vers la fin, obsédé par mon train à prendre, c’est Marc qui va rechercher la route la plus directe pour rejoindre l’arrivée et à qui je vais confier ma carte de brevet pour qu’il la remette au café, moi je fonce directement à la gare.  Encore merci à Marc pour cette agréable portion de brevet roulée ensemble, il y avait longtemps que nous n’avions plus roulés ensemble et ce fut une bonne collaboration.  Il devra hélas m’attendre en haut de chaque côte.

Arrivée en gare 22h20, achat d’un billet pour mon vélo, je me rends au quai 5 pour mon train … qui prendra 10 minutes de retard (dans le but d’assurer une correspondance avec un autre train en retard et prendre les occupants qui veulent se rendre à Bruxelles).

 


 

Samedi 05/05/2018 : Le BRM 300 de la Louvière
Par Alain Darville

Lien vers les photos

Bernard Stouffe organise son premier BRM 300. Pour résumé le parcours, on fait le grand tour de Lille-Roubaix. Il fait beau, le vent sera plus fort que prévu et le dénivelé aussi. Je me voyais déjà faire ce 300 à 30 km/h de moyenne, je n’ai pas bien regardé le parcours, ni le dénivelé, ni la direction du vent…

Nous partons à 6h15, dans un petit groupe avec en guest stars Bertil, Bruno et Serge. Mon but est de revenir avant 20h, je dois être au boulot à 22h (ça, ce sera bon, nuit de 22h à 4h30, sur les rotules…).

Pour revenir avant 20h, il faut rouler. Au début, mes copains ont quelques difficultés à réchauffer leurs moteurs et je dois quelques fois les attendre, mais une fois chauds, ils ont roulé.

Le début du parcours est sympa, nous partons par les petites routes direction Lessines en passant par Pairi Daiza, encore désert à l’heure où nous sommes devant le parking.

Le premier contrôle se fait à Ellezelles. Pas dans le café prévu, le tenancier a averti Bernard la veille qu’il resterait fermé, mais dans une pharmacie. Bon un groupe de cyclistes qui rentrent dans une pharmacie, cela va encore faire jaser dans les chaumières. Mais en fait, c’était la bonne surprise du jour. La pharmacienne en plus d’être super-sympa voulait savoir ce qu’on faisait et avait l’air de savoir de quoi on parlait. Avec une pharmacienne comme ça, on est presque content d’avoir des petits bobos, juste pour aller la voir, heureux Ellezellois.

Finalement nous nous retrouvons à cinq. Le cinquième est Gérard, dit Hollywood Chewing Gum :  Il attache, fait parfois un peu d’élastique, il colle, on n’arrive pas à s’en débarrasser et en fait il revient toujours. Ce n’est pas gentil, mais il est là à chaque BRM, il ne dit pas un mot et roule à 20 cm derrière sa victime. Les rares mots qu’il dit, c’est à Bertil, pour dire que ça roule trop vite, mais il est là.

Donc on se le coltine. Dans la région des collines, quelques belles montées sont au programme, mais rien à faire….

Ensuite, la route devient un peu ennuyeuse. Nous passons par Harelbeke. Des travaux sur la route arrêtent la piste cyclable et les cyclistes peuvent aller se faire foutre. Il faut rouler avec les voitures, et des voitures, il y en a… Rien que le contournement de Roeselare est à oublié au plus vite. Route très fréquentée, des feux rouges à n’en plus finir…

Pour aller vers Ypres, cela va un peu mieux, le vent est dans le dos, il faut improviser un nouveau parcours pour cause de travaux, on réussit à semer Gérard, on roule à 40 km/h, et il réapparait comme par enchantement.

A Ypres, c’est le 2ème contrôle, Bruno réussit à se faire éjecter du café/resto car il avait apporté sa pizza. Et nous repartons à cinq. On roule toujours aussi vite, on tient le 27,5 km/h de moyenne. Et je crève, enfin c’est mon pneu arrière qui est plat. Bruno vient à mon aide, mon pneu fait des nœuds. Comme je ne trouve pas la fuite, je change de pneu et on repart. Hollywood est parti, en éclaireur, je suppose qu’on roule trop vite pour lui, il prend un peu d’avance. Mais, pour nous, assez perdu de temps, nous repartons en mode full speed, dans une descente nous passons Gérard, à l’arrêt. Le temps qu’il redémarre, nous sommes loin, nous ne le verrons plus.

Serge exhibe son maillot japonais, dont il a toute une garde-robe d’exemplaires en tous genres (japonais).

Maintenant, le vent favorable, c’est terminé, de ¾ face, il va finir par nous faire face complètement.

Et en France, les nationales reprennent. En Flandres, il y a des pistes cyclables, souvent très bonnes, parfois très mauvaise, en France, on est tranquille, il faut rouler avec les voitures, elles sont inexistantes. Donc ce n’est pas très gai de rouler dans le trafic.

Il fait chaud, +de 30°c sur le vélo, les bidons se vident à la vitesse vv’.

Nous nous arrêtons à Pont-à-Marcq pour le 3ème contrôle, nous avons fait 208 km, il est 14h50. Il reste 5h pour faire 100 km, vent de face… Nous sommes chez les Ch’tis.

Bruno a cassé son attache de roue avant. Elle est fixée, mais il ne peut pas crever, il ne sait plus l’enlever.

Nous allons ensuite suivre le canal jusque Havre. Mais le revêtement, des dalles de ciment/béton, tous les 3 mètres souvent mal alignées font que nos derrières commencent à crier grâce. Et une Xième jointure un peu trop saillante fait que je recrève. Pour une fois, c’est moi qui ralentit tout le monde…

Le dernier contrôle est à Blaton dans un café de motards, très sympas.

Et nous reprenons le canal. Des travaux interrompent le chemin de halage et on refait des petits tours. On perd un temps bête pour s’y retrouver, une fois à gauche, une fois à droite de ce canal.

La Louvière est en vue, et on zappe la trace finale pour finir un peu plus vite, 13h30 pour faire le BRM, 304 km au compteur, 26,7 km/h et 1500 m de dénivelé, 11h30 à rouler, donc 2 heures à ne rien faire… Il est 19h45. Contrat remplit. Un morceau de pizza, une boisson et à 20h je suis parti pour aller travailler toute la nuit. A 4h du matin je dormais debout…

Patrice, le solitaire, a fini vers 22h, juste le temps de prendre son train pour revenir à Bxl. Pas de nouvelle d’Hollywood.

Lien vers Strava

 


 

Mardi 01/05/2018 : Le BRM 300 d’Ostende
Par Patrice Martin

Lien vers les photos d’Antonio

Pour ce brevet de 300 km à Oostende, je me suis attelé une préparation à plusieurs niveaux.

D’abord regarder le trajet comme il y a plusieurs croisements, Patrice doit faire attention à ne pas prendre la mauvaise route. Donc petite liste ex au km 10 quand il y a deux traces, prendre celle de droite, au km 12, prendre celle de droite, … au km 40 et 128 aller tout droit …

Un 300 c’est aussi la météo, au départ et au cours de toute la journée. Buienradar m’indique que l’énorme nuage devrait quitter Oostende vers 5 h, heure à laquelle je prévois de quitter l’auberge de jeunesse pour rejoindre le départ. Comme j’avais dit à Alain, j’ai réservé deux nuits dans l’auberge donc il ne doit pas se soucier de moi ni à l’aller ni au retour. Selon les éphémérides, lever du soleil vers 6h30 et coucher vers 21h ..

La préparation passe aussi par l’analyse du dénivelé, tout ce que je crains. Le 40 premiers kilomètres sont plats puis de 50 à 190 km ce sont les choses sérieuses, ensuite c’est plat, si ce n’est un petit « accroc » de 248 à 251 km.

Sur cette base je décide de prendre mon vélo B-Twin à vitesses électriques avec les lampes (loupiote pour l’avant) fournies et la lampe arrière rouge, je prends aussi deux autres backups de lampes. Les développements ne sont pas vraiment adaptés au dénivelés (52-36 et 11-28) mais on verra.

Je loge à l’auberge de jeunesse « De Ploate » à oostende, comme d’habitude, bien accueilli et je demande mon petit déjeuner à emporter pour le lendemain matin puisque je quitte tôt, réveil vers 4h et départ de l’auberge à 5h. L’inscription commence à 5h30, départ groupé à 6 h. Le soir, sur l’ordinateur de l’hôtel je vérifie la météo, buienradar m’indique alors que le gros nuage de pluie qui passe au-dessus de la côte va plus vite que prévu et il aura déjà quitté la Belgique à 5 h du matin. La pluie tombera la nuit, c’est ok pour moi. Je vérifie la température, entre 7 et 8 degré … ressenti 3 ! ! Cela veut dire jambières avec le cuissard du club et « brassière » sous les longues manches du maillot du club. Vers 5 h, quand je sors de l’auberge pour aller prendre mon vélo dans le garage vélo, je m’aperçois que si le gros nuage de pluie est passé plus vite la nuit, … c’est que le vent était puissant. Et si le nuage a disparu, le vent lui est resté même s’il ne pousse sur rien … si ce n’est sur le cycliste. Je décide donc de mettre ma veste fluo qui fera office de coupe-vent tant que le vent est fort … je ne la quitterai pas de la journée.

En chemin vers le départ, ma loupiote éclaire un ovale d’environ un mètre à 3 mètres devant ma roue avant (insuffisant), mais je me dis qu’à 6 heures on verra déjà mieux. Sur le chemin du départ je pense à Alain (oh rien de sexuel;o))) c’est simplement en voyant les nombreux grillages d’enceintes de chantier couchés sur le sol , sur les trottoirs ou les pistes cyclables tous emportés par le vent et la pluie de la nuit. En me rendant au départ j’ai du bien tenir mon guidon car le vent veut me pousser au milieu de la route et au détour d’un bâtiment ou l’autre, le vent change de direction. Danger.

J’arrive au départ le premier (les premiers seront les … références bibliques que mon éducation me fera respecter). Il fait toujours un vent à décorner … Si je ne me trompe, j’ai vu des prévisions de vent de 29 à 30 km/h et on va l’avoir en pleine face, comme nous allons au cap blanc nez et gris nez on va en avoir plein le … nez.

Le groupe s’en va vers 6 heures, je ferai illusion 12 à 15 km, je suis le groupe (loupiote oblige) et dans le groupe j’évite une erreur de parcours on ne va pas voir les moutons le long de l’eau le matin (après Nieuwport) mais bien le soir. Pour être sûr de ne pas suivre le groupe, le passage à niveau est fermé et le groupe est passé. Comme d’habitude je me retrouve seul pour les quelques 285 km restant à parcourir. Je retrouverai bien l’un ou l’autre randonneur aux contrôles ou lors de fuites le long de la route.

Par moment j’ai eu un peu mal aux jambes, probablement un reliquat des efforts du 400 + de Neufchâteau (« il y a un peu plus » dit Miguel, « je vous le mets quand même ? » et je me demande si je n’ai pas présumé de mes forces. Comme prévu après 40 / 50 km (une trentaine de km avant le premier contrôle à Watten) cela commence à monter. Juste avant Watten nous descendons, cette fois, la fameuse côte, habituellement de sortie, de Watten. Il y a encore un groupe d’environ 6 à 8 randonneurs qui se ravitaillent. J’essaie de ne pas m’attarder, environ 15 minutes : manger, boire, remplir les gourdes, le cachet, heu le tampon (nous sommes en France) et je repars vers Wissant.

Comme ce parcours est tout autre, bien qu’on passe à l’envers de parcours connus à certains endroits et de nouvelles portions pour d’autres mais ce qui me perturbe le plus c’est qu’on tourne et on « ra »tourne de tous les côtés. A tel point que les indications routières sont perturbantes … on va vers Wissant, prochain contrôle, mais ici et là, on voit une indication Wissant à droite … et la trace dit à gauche, un peu plus loin, on voir Wissant à gauche … et la trace dit à droite. Il faut donc se concentrer à suivre la trace scrupuleusement (sinon on risque de terminer le brevet en 250 km au lieu de 300 (je n’ai pas vraiment calculé).

Je souffre à chaque montée mais malgré les développements de mon vélo ( 52-36 et 11-28) (oui Alain 36 à l’avant et 28 à l’arrière) je monte tout sur mon vélo mais à une fréquence / cadence de pédalage en dessous de tout. J’ai vu, de la terre, le paysage vu du bateau avec Pierre-Yves lors du LEL 2017 (Calais Coquelle). Après avoir vu 3, 5 ou 7 fois une plaque Wissant et s’en être détourné, j’arrive enfin à ce 2ème contrôle : Wissant 155 km. (plus de la moitié du brevet de roulé, plus QUE 40 km de montées). On prend sur soi, de plus on se dit (ou on espère) que le vent qui nous a bien fait souffrir, ne changera pas et nous aidera lors des 100 derniers km.

Ici et là on est content d’être à vélo même si on souffre dans les montées, lors de traversées de villages où des files de voitures forment des embouteillages, le vélo, lui, passe (je me dis que je ne passerais pas non plus en vélomobile ! ! ! merde alors). Les 200 km sont atteints et maintenant le vent me donne des ailes. J’atteins le km 226 à Saint Pierrebrouck. Aucun randonneur, je suis le dernier (et alors on s’en fout non ?, c’est pas une course). Idem, je mange, je bois, tamponne ma carte et je repars. Encore 40 km pour Hondschoote puis 35 km pour l’arrivée. Vent dans le dos, c’est super, à vérifier sur le GPS, mais un bon 30 / 31 / 32 km/h (oui je sais Alain toi ç’aurait été 37 à 40 km/h).

A Hondschoote, je retrouve un petit groupe de 4 ou 5 randonneurs (Louis Devos, Bart Verhoeven, …) et Julien. Comme je suis le signal de départ, les autres ne s’attardent pas. « Patrice est là ! ! ! Vite on s’en va ». Je bois, fais tamponner ma carte et je repars toujours vent dans le dos, j’arriverai vers 21h55 chez Julien (sans passer par le parking, aucune voiture ne m’attend).

De 6h à 21h55 BRM parcouru en 15h55 pour 304 km avec un bon dénivelé, un bon vent de face (souvent seul) et, heureusement environ 100 km de vent favorable.

Je ne parle pas d’un petit troupeau de moutons, chèvres de tailles et de types différents se promenant sur la route, d’un couple de jeunes (veaux / génisses) qui jouaient au milieu de la route et qui se sont mis à courir devant moi sur la route pour finalement (heureusement) enter sur une propriété et dégager la route.

 

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